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Csnat infos mars 2020

CÉDER À LA TENTATION OU TENTER ?

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Ces dernière semaines ont bouleversé nos certitudes et remis en cause nos modes de vie, au singulier comme au pluriel.

Comme pour le SRAS en 2003, qui est aussi de la famille des coronavirus, l’épidémie est partie de Chine. La grande différence, c’est qu’elle a été de courte durée et très circonscrite aux pays d’Extrême-Orient. Ce qui fait que la recherche d’un vaccin est restée très confidentielle, parce que confortée par une absence de réplique pendant 17 années. Le monde s’est cru immunisé jusqu’à ce jour.

Cet exemple du SRAS, qui n’a pas créé de pandémie mondiale, a installé les populations dans un sentiment d’absence de dangers individuels et la tentation  de contourner les recommandations de prudence, comme l’ont montré les reportages. Nous avons assisté à des scènes irréalistes et totalement irresponsables de concentrations volontaires d’inconscients fêtant un événement dramatique. Il y a des limites au manque de civisme.

Il faut donc tenter de restaurer des modes de vie vigilants, qui permettent de penser à froid l’organisation sociale et logistique, face à une situation inédite, mais cependant prévisible. Les critiques acides des “y a qu’à, faut qu’on” sont inutiles et malvenues devant une responsabilité collective.

Après l’insouciance, la panique s’est répandue à la vitesse d’un tsunami, compliquant les mesures sanitaires d’urgence. Entre ces deux comportements, il faut trouver un juste milieu qui facilitera la tâche des équipes soignantes et l’efficacité des mesures à prendre au temps T.

C’est bien en amont qu’il faut éduquer et démontrer l’importance de la prévention, qui doit être une préoccupation permanente. Chaque acteur à une responsabilité individuelle qu’il doit assumer.

La situation actuelle, démontre, avec des conséquences dramatiques, combien notre système de santé a été affaibli par les mesures de restrictions budgétaires qui ont désorganisé le tissu hospitalier par des concentrations géographiques et la désertification médicale créant un phénomène d’entonnoir.

Il a fallu que nous soyons confrontés à l’administration et aux autorités de santé, pour constater combien celles-ci sont sourdes à nos revendications sujettes à l’indifférence et parfois au mépris.

Même si notre rôle ne peut être que modeste dans le vaste champ médical, il ne doit pas être ignoré, ni minoré, dans sa dimension de médecine préventive, qui sont les fondamentaux de l’acupuncture.

Combien a-t-il fallu de temps pour que les psychologues obtiennent un statut officiel, dont on ne saurait plus se passer maintenant, pour traiter les chocs traumatiques ? Le terrain est toujours en avance, par sa réalité et ses innovations, sur le législateur. Pendant ce temps, le patient… patiente de moins en moins !

Serait-il si compliqué de nous accorder la même attention et la même reconnaissance, sachant que des milliers d’acupuncteurs exercent déjà sur le territoire et dans certaines structures hospitalières sollicités par des chefs de services ouverts à tout ce qui peut apporter un meilleur confort aux patients ?

Il s’agit donc bien d’une volonté politique, dont nous avions applaudi les propos d’ouverture vers de nouvelles professions. Mais, il semble bien que l’administration, en charge de les mettre en oeuvre, soit déconnectée des objectifs de modernisation de notre système de santé. La situation actuelle montre bien l’archaïsme administratif qui reste campé sur des certitudes et une coupable frilosité à inventer le futur.

Pourquoi le cacher, OUI, nous sommes en colère devant tant d’indifférence, profitable aux charlatans

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