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Csnat infos février 2019

L’HUMAIN DU FUTUR ? ESPRIT ES-TU LÀ ?

La médecine exerce-t-elle, ou maitrise-t-elle encore l’art de soigner ?
Ou s’engage-t-elle sur la voie du transhumanisme ? Faut-il voir l’Homme tel qu’il devrait être selon la science ou tel qu’il est et sera si on le laisse évoluer naturellement selon ses choix, sa culture, ses origines géographiques… ? Faut-il rêver à un “clone humanoïde immortel” ?

Vers quoi peut aller le délire jusqu’au-boutiste des idéologies scientifiques ?

Olivier Gandrillon Directeur de recherches au CNRS et à l’ENS de Lyon, explique que « L’évolution de l’espèce est un processus extrêmement lent et fortement dépendant de l’environnement dans lequel cette espèce évolue ».
 
Le transhumanisme regarde un corps humain en parfaite santé comme insuffisant, non conforme aux critères scientifiques et non abouti. Comment a-t-il fait pour survivre avec autant d’imperfections ? C’est mépriser les capacités héritées des gênes ancestraux qui ont donné à l’Homme ses qualités génétiques d’adaptation aux conditions de son environnement et ce droit inaliénable du libre-choix selon son jugement.
 
L’objectif, clairement énoncé, ne serait plus de réparer le corps humain, ni de lui rendre l’usage normal de ses fonctions organiques, comme la médecine le fait depuis toujours, mais de contourner un processus naturel que l’on appelle la santé, évoluant dans son cours ordinaire, régulé par l’énergie ancestrale qui lui est propre et sa capacité à s’adapter aux variations saisonnières et aux aléas climatiques. Faut-il accepter un stéréotype reproductible en éprouvette que l’on peut manipuler pour lui faire accomplir des tâches programmées dans un ADN privé de son Ciel antérieur ?
L’Homme du futur sera-t-il un OGM humain ?
Comment sera sélectionné, puis manipulé, l’ADN humain “idéal” qui servira de maquette conforme au programme ? Cela ne rappelle-t-il pas une certaine idéologie qui a conduit aux génocides d’êtres humains considérés non-conformes et incompatibles à la société “idéale” ?

Dans la Revue parlementaire de juin 2018, le Pr Jacques Testart célèbre biologiste déclare : « Guérir les maladies, soulager les souffrances, corriger un handicap ou réparer des déficiences : telle est le but de la médecine depuis ses débuts. Mais voici que nous basculons depuis quelques années vers le transhumanisme dont le but affiché est d’ajouter des qualités nouvelles, inédites, au genre humain, organes artificiels à la demande, pour accroître la durée de vie, bébés génétiquement améliorés, un être humain façonné par les biotechnologies, les nanosciences, la génétique. Avec des conséquences hasardeuses pour notre espèce et le risque de voir se développer une humanité totalement dépendante des technologies. Quel être humain va naître de ces mutations et expérimentations ? »
 
Que le combat mené pour éradiquer les maladies ne soit pas contestable est une évidence que toutes les sociétés ont livré pour protéger la famille, le clan, la nation… Mais le combat est déjà un aveu de faiblesse qui n’a pas pensé, en amont, les moyens de les éviter. C’est bien à ce niveau de la prévention durable, que nous avons toujours revendiqué notre compétence, sans pour autant négliger l’importance et le rôle irremplaçable de la médecine conventionnelle dans ce qu’elle a de plus remarquable et d’efficace dans l’urgence des pathologies aigües.
 
Nos médecines, et leurs représentants, n’ont pas à s’opposer sur le terrain qui serait celui d’incompétences réciproques, mais bien de construire ensemble la vraie médecine de demain, sans l’utopie d’une société exempte de maladies, qui finirait par s’auto-détruire par lassitude de vivre.
La recherche pour la santé durable devrait devenir un droit constitutionnel.

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